27 mars 2012

Verdon - Poids, critère de sélection du matériel

Selon VO²max et Denis Riché, le poids emporté aurait une incidence directe et proportionnelle sur la performance.

Toutes choses égales par ailleurs, le même coureur alourdi dépenserait plus d'énergie qu'à poids normal pour réaliser un même parcours, qu'il terminera moins rapidement pour une intensité d'effort identique :

Estimation du temps perdu par kilogramme supplémentaire (minutes)












Cette perte, que l'on cherche à battre son record personnel ou simplement franchir des barrières horaires dans les délais impartis, est plutôt significative.

Et ce d'autant plus pour les épreuves de longue durée, durant lesquelles l'économie de course, dégradée, viendrait accroitre de manière négative de telles incidences.

C'est ce que j'ai pu en pratique constater à maintes reprises sur le terrain, notamment avec et sans un VTT sur le dos lors des portages. Il n'y a pas de miracle : chargé, j'avance bien moins vite.

J'en viens à comprendre aisément et adopter cette frénésie dans la recherche du moins gramme économisé :

Un exemple : le sac de Tercan à l'UTMB

Cependant, je crois qu'il ne faut pas s'arrêter là, le matériel le plus léger n'étant pas forcément le plus adapté ou le plus efficace.

Comment choisir ? En comparant la perte ou le gain de temps par rapport à un équipement standard.

Par exemple, dois-je prendre pour l'Ultra Trail du Verdon ?
  • rien du tout ;
  • un altimètre (70 g) : 1min30 perdue  - 20,6 min * 70 g / 1000 g (pour 70 kg) ;
  • une montre multifonction cardiofréquencemètre (130 g avec ceinture) : 2min40 perdues ;
  • un GPS (285 g avec chargeur et batterie externe) : 5min52 perdues.

L'altimètre apportera peu d'informations utiles durant la course, principalement la vitesse ascensionnelle car l'altitude sera déterminée approximativement, connaissant intégralement le parcours. Je peux m'en passer.

Le cardio permet de gérer avec exactitude son effort, je perdrai sans aucun doute bien plus de 3 minutes si je me laisse emporter par les sensations ou l'adrénaline avec le contrecoup du sur-régime ou à l'inverse si je pèche par excès de prudence. Il est indispensable.

Le GPS permet d'intégrer et suivre le tracé, avec alerte sonore dès que l'on s'écarte du chemin prévu. Mêmes avec les reconnaissances, un mauvais tournant ("wrong turn") est vite arrivé, surtout avec les débalisages sauvages récurrents que connait la course. Cela vaut bien 3 autres minutes, d'autant que l'orientation en sera accélérée et sécurisée, m'attendant à évoluer comme à mon habitude principalement seul. Je le prends également.

Telle a donc été ma réflexion, forcément subjective, dans chacun des domaines pour composer mon sac à dos et mon habillement : le poids supplémentaire vaut-il le coup ? Oui, j'amène. Non, je laisse.

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