14 avril 2012

Verdon - Temps d'arrêt aux ravitaillements

Dans une optique de performance, il semble logique de vouloir limiter au maximum le temps passé aux ravitaillements.

L'idéal étant de tendre vers un effort ininterrompu durant l'ensemble de l'épreuve, certains y arrivent très bien (voir la vidéo vers 30 secondes) :


Un arrêt, même pour s'alimenter ou s'hydrater, serait du temps perdu puisque l'on n'avance plus sur le parcours.

En effet, il suffit généralement de marcher, ce qui permet de ralentir suffisamment le rythme cardiaque pour absorber aisément solides et liquides et continuer parallèlement à progresser, même à la moitié de l'allure habituelle (méthode Cyrano).

Il s'agirait donc juste de faire le plein de sa poche à eau ou de ses bidons et éventuellement attraper à la volée divers mets sur les tables que l'on ingérera en continuant l'aventure à rythme plus modéré.

La plupart des choses peuvent d'ailleurs se faire en marchant : prendre du matériel dans son sac à dos, mettre une polaire ou une casquette, ranger ses bâtons, s'enduire de crème solaire, ... Pourquoi s'immobiliser ?

Certes ce n'est pas le cas par exemple des "besoins naturels", de soins médicaux (massages, ampoules, ...), du changement de paire de chaussettes, ... mais si l'on ressent simplement le besoin physique ou psychologique de s'arrêter, c'est que très probablement l'effort a été mal géré.

Je me rappelle les sessions d'EPS en endurance au primaire dans la cour de l'école, il y en avait toujours quelques-uns pour sprinter : ils se fatiguaient rapidement, se trainaient lamentablement pour reprendre leur souffle et après avoir suffisamment récupéré repartaient de plus belle.

C'est pareil en ultra trail : si l'effort est bien adapté et bien géré, on ne devrait pas ressentir le besoin de se reposer.

Ravitaillement n°3 - Col d'Iloire
 Je (re)prends deux exemples :
  • celui du coureur "méticuleux" de l'Ultra Tour du Beaufortain : 1h15 de pauses ravitaillements (7 postes) sur 18h30 ;
  • le mien à la Restonica Trail :  7 minutes d'arrêts (3 postes & pauses "techniques") sur 15h35.

Je n'ai quasiment jamais cessé d'avancer, respectant mes simples préconisations (plein d'eau, grignotage en marchant) : presque une heure de gagnée !

Les prévisions pour l'Ultra Trail du Verdon sont sur ce point volontairement pessimistes : une minute à chaque poste au lieu de trois pourrait largement suffire, s'agissant a priori uniquement de remplir le camelbag, préalablement vidé entièrement et dosé en poudre énergétique.

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